Récit d'une belle Croix pour le gros

Alors voila que dire de plus que ce que dit déjà le titre du message, pas grand chose en vérité. Bon allez d'accord je vous dévoile l'histoire complète de ce samedi 20 janvier 2007.

Il était une fois un petit Bordelais (enfin pas tout à fait bordelais mais ne commençons pas à chipoter sur des détails), pas si petit que ça d'ailleurs, doté d'un gros gros power. Affublé d'un surnom (le Gros) ne traduisant en rien les vrais caractéristiques du bonhomme, il avait pour habitude le week end de promener sa bonne humeur aux pieds de nos chères falaises provençales. C'est donc par ce beau samedi de janvier que le gros décida de partir dans les calanques accompagné de sa mie (dit Duchduch), d'un autre ancien Bordelais (Denis) et de moi même pour régler son compte à la "Belle marquise" qui avait décidé de résister un peu aux avances insistantes du chevalier des arquées. C'est donc sous un ciel bleu épuré du moindre nuage et dans le cadre enchanteur des Calanques de Sugiton, mêlant adroitement les couleurs blanches des rochers, au bleu ondulant de la mer caressée par une douce brise (ou plutôt un vrai mistral) agrémenté par une touche de vert donné par les nombreux résineux s'accrochant au bord de mer tels les doigts des grimpeurs s'accrochant à une paroi, que le gros se prépara à l'affrontement. Toutes les conditions étaient réunies pour faire de ce jour un grand moment dans la vie du gros, ses fidèles compagnons épaulèrent le valeureux guerrier durant toute la préparation du combat, Denis sortant même de sa besace une arme particulièrement adaptée au combat de Titan auquel devrait se livrer le gros (merci Denis pour les longues dégaines). Après un frugal encas et un premier assaut de repérage le moment tant attendu arriva. C'est sous un soleil déclinant et une température plus clémente que le gros se lança dans la bataille à corps perdu. Partant torse nu à l'assaut de la belle, faisant saillir un à un tous ses muscles pour l'impressionner le combat pouvait débuter. Dès le début malgré une âpre bataille le scénario tournait en faveur du petit bonhomme. Les premières estocades du gros faisant mouche à chaque fois, c'est avec une relative facilité qu'il fit sauter les premiers bastions de la belle. Un silence de mort planait dans l'arène, "le calme avant la tempête", après une légére pause pour reprendre ses esprits le chevalier des reglettes repris son inexorable marche en avant. Deux petit coup de patte ont suffit pour franchir la première vrai barrière le séparant de la marquise. Le guerrier se retrouva donc à nouveau en position de relative tranquilité. Mais ses braves compagnons n'étaient pas dûpes et après un bref moment de flottement, dû à l'hébétude devant la facilité déconcertante avec laquelle le gros avait franchi les premières difficultés, donnèrent de la voix pour encourager l'homme perdu au milieu du combat. Tout allait se jouer dans les prochaines secondes, la tension du moment était palpable, les coeur se serraient dans les poitrines des compagnons mais ce n'était pas le moment de lâcher leur champions. C'est donc sous les vivats encore accentués par l'enjeu que le gros repartit au combat. Rien ne semblait pouvoir arrêter sa marche en avant. La moindre parcelle de son corps, la moindre fibre de ses muscles, le moindre neurones de son cerveau tous s'attelait à ne faire qu'une unité tendue vers le même but: la conquête de la belle marquise. Le combat fut beau, le gros repoussant chaque obstacle par un coup de boutoir imparable, c'est avec un dernier grognement de hargne qu'il fit sauter la dernière barricade protégeant la belle. La suite ne fut qu'une simple formalité, la noble marquise ne pouvant résister à tant de volonté virile succombat aux charmes du guerrier et tomba dans ses bras. Comme tout beau conte qui se respecte il devrait se finir par "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". Mais le preux chevallier ayant le sang chaud je doute que cette idylle dure trop longtemps, le tempérament du gros l'incitant à faire très vite des infidélités à sa belle Marquise. Mais ne vous inquiétez pas ses prochains exploits vous seront narrés par votre fidèle serviteur.